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Japon
décembre 2, 2015 posté par Marie-No

Japon: visiter Tokyo en quelques jours

Japon: visiter Tokyo en quelques jours

Lorsque Chantal et moi avons préparé notre itinéraire, le Japon ne faisait pas vraiment partie de mes destinations de choix, je ne sais pas réellement pourquoi. Peut-être par manque de culture japonaise de manière générale, peut-être parce que trop de personnes autour de moi m’en vantaient les mérites jusqu’à me provoquer une mini-overdose due à mon esprit de contradiction. Et puis je ne joue pas aux jeux vidéos, je ne lis pas de mangas et je n’aime pas particulièrement les sushis (oui ok, ce sont complètement des clichés). Grâce à Chantal, pour qui visiter le Japon était un rêve, je me suis retrouvée parachutée à Tokyo, prête à me laisser surprendre par cette ville et la culture japonaise. Visiter Tokyo en quelques jours est un peu court, cette ville gigantesque et si diversifiée mériterait probablement plusieurs années pour se laisser percer un peu.

Tokyo: premières impressions

trains-japonaisDès mes premiers pas sur le sol japonais, j’ai été émerveillée. La douceur et la politesse des gens est si appréciable. Même enfermée dans un métro durant une heure de pointe, je remarque que les gens ne se bousculent pas. Tous collés les uns aux autres dans une subtile alliance de type « tétris », nous nous touchons à peine. Les mouvements des uns anticipent ceux des autres, la foule glisse hors des voitures du métro ou s’y engouffre en silence. Oui, car le métro est presque silencieux ! Un(e) japonais(e) sur deux dort assis(e) sur son siège, la tête penchée en avant ou délicatement posée sur l’épaule de son voisin (qu’il ou elle ne connaît probablement pas). Une zone réservée aux personnes âgées, aux femmes enceintes et aux handicapés arbore un panneau demandant de bien vouloir éviter d’utiliser notre téléphone portable à proximité. La classe, quand-même ! J’ai quelques vieilles images sonores de personnes hurlant dans leur téléphone (en partageant joyeusement les détails de leur vie privée) à un millimètre de mon oreille dans nos bons vieux transports lausannois.

visiter-tokyoMoi qui n’aime pas particulièrement la foule ni les grandes villes, je me sens immédiatement bien à Tokyo, comme si l’agitation de cette grande ville avait un je ne sais quoi de paisible. On nous explique qu’ici la criminalité est presque inexistante en nous assurant que si nous laissions notre porte-monnaie dans le métro nous le retrouverions intact au même endroit le lendemain. Ne tentons pas le diable (ne t’inquiète pas, Papa, je n’ai pas essayé), mais je me plais à y croire.

Visiter Tokyo: Shibuya

auberge-tokyoTokyo est immense. Naïvement, je cherche une carte de la ville, mais le centre est tellement grand que chaque station de métro met à disposition des plans du quartier. Pour se déplacer d’un endroit à un autre, il n’est pas rare de prendre un train pendant une heure. Notre auberge se trouve d’ailleurs à une heure environ de Tokyo station (gare centrale) et un quart d’heure de marche est encore nécessaire depuis notre arrêt de métro de Kawaguchi jusqu’à l’hôtel. Le quartier est paisible, la maîtresse de maison est aux petits soins et nous donne une jolie chambre pour deux alors que nous avions payé pour un dortoir à six. Le tarif est de 14 euros par personne et par nuit, plutôt inespéré pour le Japon si j’en crois ce qu’on nous a dit.

shibuya-tokyoUn ami suisse de Chantal nous accueille et nous emmène à Shibuya, célèbre arrondissement de Tokyo dont le carrefour est énormément photographié pour la foule qui s’y croise au rythme des feux verts. A Shibuya se trouve aussi la petite statue érigée en l’honneur de Hatchi, un pauvre chien vraiment très fidèle qui a attendu à cet endroit pendant des années son maître décédé. Un film a d’ailleurs été tiré de cette histoire, ainsi qu’une adaptation américaine.

Nous mangeons dans le quartier plusieurs plats typiques. Je ne saurais dire les noms, mais tout est bon. Nous découvrons le système de commande des plats dans les restaurants de cuisine rapide. On sélectionne ce qu’on veut sur une machine avec photo des plats (ô joie !), on paie avec de la monnaie, puis on tend le ticket au serveur qui transmet la commande en cuisine. Sincèrement en moins de 10 secondes le plat est posé devant soi, et délicieux qui plus est. Je suis frappée aussi par la présence de distributeurs partout dans les rues, même dans le quartier résidentiel de notre auberge. Tous les 20 mètres, un distributeur de boissons chaudes et froides illumine la rue. Quelques pièces et on peut déguster un café, des jus de fruits, du thé au lait, des sodas de toutes sortes et de toutes les couleurs…

visiter-tokyo-soireeLe lendemain, nous découvrons les buanderies japonaises qui ressemblent aux nôtres, mais en japonais, quoi ! Zut, je n’ai pas vérifié si elles tournent dans le même sens ! Lorsque le jour commence à tomber, nous nous rendons sur l’île artificielle d’Odabaia, qui offre une vue spectaculaire sur la baie de Tokyo. S’ensuit une virée en ville : un excellent resto de plats typiques et une folle soirée avec les amis japonais de Chantal. Merci à eux d’avoir pris autant de soin pour choisir ces plats locaux si savoureux.

Visiter Tokyo: Akhiabara

visiter-tokyo-quartier-akhiabaraLe jour suivant, difficile de s’extraire du lit. Chantal dort encore car la nuit fut courte et je m’éclipse en direction du quartier d’Akhiabara, qui est complètement fou. Des machines pour gagner toutes sortes d’objets, nounours, figurines, s’étendent à perte de vue. Des jeunes filles distribuent des flyers, en minijupes à dentelles et chaussettes blanches montantes. Je me sens un peu « lost in translation », mais complètement euphorique. Etre seule en plein Tokyo, plongée dans cet univers surréaliste a quelque chose d’enivrant.

Le soir venu, je rentre à l’auberge et me rend dans des bains tout proches, tandis que Chantal a rejoint ses amis en ville. La nudité est de mise (dans les bains, pas en ville), et j’étouffe ma pudeur en me disant qu’il s’agit d’une expérience unique à vivre ici. Les femmes y opèrent tout un rituel de soin pour le corps et les cheveux, et je me sens un peu novice, ayant omis de prendre mes produits. L’eau est bouillante et je me demande comment elles font pour ne pas être marquées comme moi, qui ressors écarlate de l’eau. Ecarlate mais contente !

Visiter Tokyo: parc Yoyogi et Harajuk

visite-gustative-tokyoLe dernier jour avant le début de notre virée en train à travers le Japon, je vais me balader dans le parc yoyogi, très beau et paisible. La takeshita street, près du parc et de la station de trains de Harajuku est une rue très animée de jour comme de nuit. On y trouve des magasins de toute sorte, de la nourriture japonaise et internationale. Peut-être pas le coin le plus authentique de Tokyo, mais j’y ai dégusté la crêpe la plus formidable de l’univers : crêpe au cheesecake, à la glace vanille, agrémentée d’une banane entière, de crème fouettée et de coulis de caramel. Je sens mes artères se boucher tandis que mes papilles dansent et chantent la vie !

J’ai adopté Tokyo

Quelques infos pratiques

  •  Notre auberge est le JGH hostel près de la station de JR (train japonais) Kamaguchi (un quart d’heure de marche). Il est un peu difficile à trouver car se situe dans un quartier résidentiel où les petites rues se suivent et se ressemblent. Il y a des dortoirs et des chambres simples, l’auberge est propre et charmante, la femme qui le tient est très serviable et nous y rencontrerons des voyageurs forts sympathiques. Je recommande. Environ 15 euros la nuit par personne.
  • Nous avons acheté le JR railpass depuis la Suisse. Attention, il est impossible de l’acheter sur place. Il vous sera envoyé à domicile avant votre départ, et sera à échanger sur place une fois arrivé à l’aéroport de Tokyo. Ce pass permet d’avoir accès aux lignes de chemins de fer japonais (mais pas les métros), avec pas mal d’exceptions, mais avec suffisamment de lignes pour pouvoir visiter Tokyo et naviguer (façon de parler) entre les villes du pays. Il n’est pas vendu aux japonais, seuls les touristes peuvent en bénéficier. Les trains étant très chers au Japon, n’oubliez pas de vous renseigner sur ce railpass et de l’acheter avant votre départ si vous le jugez utile. A l’heure où j’écris ces lignes, je suis à bord du Shinkansen à destination de Kyoto, un des trains les plus rapides du monde, si je ne m’abuse. Sans le railpass, les tarifs explosent vite.

A propos de l’auteur

Article par Marie-No dont le voyage et le dessin sont deux grandes passions. Sur ce blog, ses carnets de route et son tour du monde 2015-2016.

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