Départ depuis Calafate pour El Chalten, où j’ai décidé de rester 4 jours, dans le but de profiter de ses sentiers de randonnées dont on m’a dit le plus grand bien. Mon bus part à 8 heures de El Calafate. Il s’arrête pour une petite pause et je descends afin de prendre en photo le paysage. Un froid GLACIAL me traverse le corps, malgré le soleil. Bon, il est tôt…. et malgré le fait qu’il soit 9 heures, le soleil vient à peine de poindre son nez. On se rassure comme on peut!
Premiers pas à El Chalten
Je retrouve Natalia dans le bus, une espagnole rencontrée hier au Perito Moreno. Elle me propose de me joindre à elle pour une excursion. En arrivant à El Chalten, on emprunte le sentier en direction de la laguna del Torre. Natalia n’a qu’un après-midi devant elle, alors le rythme est soutenu. Les paysages sont à couper le souffle, des montagnes à perte de vue, soulignées par le vol en cercles de nombreux condors. On s’arrêtera au milieu de l’excursion, par peur de manquer de temps pour le retour.
El Chalten est pour moi un vrai coup de coeur. J’y resterai 4 jours en tout, mais j’aurai pu y passer encore plus de temps. La ville est charmante, miniscule, lovée au creux des montagnes. Au loin le Fitz Roy la surplombe avec ses cimes dressées, acérées, impressionnantes. Je suis restée longtemps a le regarder, depuis des angles differents, captivée par sa vision.
Le Fitz Roy et la laguna de Los Tres
La marche en direction de la laguna de Los tres permet de presque toucher le Fitz Roy. Je n’oublierai jamais l’émotion des derniers mètres lorsqu’après une marche plutôt ardue d’une dizaine de kilomètres (20, en comptant le retour) , la montagne apparaît, comme surgissant d’une lagune dont la couleur turquoise n’a rien à envier aux eaux des Philippines. La chaleur en moins :). Le retour va plus vite, je rencontre deux francais pressés de prendre leur bus et on dévale les pentes en rigolant. El Chalten, c’est pour moi un sentiment de liberté, d’évasion. A deux doigts de me prendre pour une alpiniste de talent en grimpant sur ces pentes pour moi difficiles, mais qui seraient pour un alpiniste sûrement bien récréatives.
Laguna Lomo del Pliegue Tumbao
Pendant ces 4 jours je n’ai pas arrêté de répéter intérieurement « merci », face à la magie de ce qui m’entourait et à la chance incroyable que j’ai d’être là. Ce « merci » me vient souvent tout au long de ce voyage, mais on dira qu’ici la fréquence a atteint son paroxysme. A El Chalten j’ai également rencontré des gens formidables. L’auberge de los Condores est parfaite pour ça. Même hors saison, multitude de voyageurs s’y retrouvent.
Je n’oublierai pas les fous rires avec mes 2 françaises Eugénie et Marion rencontrées le dernier jour, avec qui on a grimpé sur une autre montagne pour avoir une vue panoramique sur les andes. Le sentier de randonnée s’appelle laguna Lomo del Pliegue Tumbao. En chemin on a croisé un rapace entreprenant (Régis), une vigogne bavarde (et avec une sacrée voix), des piverts énergiques, des perruches trouillardes, mais pas de lutins. Discussions endiablées de filles en chemin, si les arbres ont des oreilles, je pense qu’ils sont toujours en train de rougir.
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