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Argentine
mai 11, 2016 posté par Marie-No

15 règles pour survivre lors d’un long trajet en bus

15 règles pour survivre lors d’un long trajet en bus

Comme je suis une personne très bien organisée, j’ai réservé mes billets d’avion pour la Patagonie sans vraiment réfléchir au fait que ce serait l’hiver là-bas. Sachant que l’hiver est censé être rude, la liaison par bus entre les 2 villes où arrivent et décollent mes avions ne se fera pas par la route habituelle. Non, le bus fera un long détour, de El Calafate à Rio Gallegos, puis prendra la direction de Bariloche. Bilan des opérations, 10h de plus, 31 heure de bus au total, pour être précise.
Tout en laissant la joie m’envahir doucement, je me prépare psychologiquement pour tenir la distance. J’ai ainsi listé 15 règles qui peuvent aider a survivre lors d’un long trajet en bus.

15 règles pour survivre lors d’un long trajet en bus

  • 1) Habillez vous confortablement. Oui, je sais, cela paraît évident mais sérieusement, quitte à ressembler à un sac à patates, cette règle n’est pas négociable. Leggins, sweat-shirt à capuche (pour s’emmitoufler dedans), chaussettes, ce sont les INDISPENSABLES!
  • 2) N’oubliez JAMAIS que rien n’est moins sûr que la température intérieure d’un bus. Ça va d’une clim’ branchée au max à une chaleur tropicale. Je sais, c’est pas pratique mais il faut envisager des habits confortables allant du bikini à la doudoune (en cas de panne d’inspiration vestimentaire, refaites vous tous « Les bronzés »).
  • 3) Chargez au max tout appareil électronique susceptible de vous divertir. N’oubliez pas: chaque minute de distraction est une victoire! Batteries de rechange, chargeurs portables. Je sais, ça fait geek mais LÀ ON PARLE DE SURVIE alors silence! Merci.
  • 4) Ne sympathisez pas trop vite avec vos voisins. Observez. La distraction, oui, mais pas à n’importe quel prix. On repère le/la voisin/e saoulant/e susceptible de nous tenir la grappe des heures et on l’esquive. Apprendre le « je ne parle pas ta langue » dans toutes les langues du monde peut être une bonne idée.
  • 5) Grignotez, ça occupe. Du gras, du sucre, aujourd’hui c’est permis, on calorise à fond! Survie, on a dit! Arrêtez-vous tout de même avant l’overdose, et n’oubliez pas que souvent on n’a pas le droit de jeter du solide dans les toilettes chimiques du bus. Je ne vais pas développer ce point, faites les liens vous-mêmes s’il vous plait.  
  • 6) Visionnez tous les films qui passent dans le bus. Bon, là c’est à vos risques et périls. Parfois j’en ai souffert, mais si l’on souffre c’est qu’on est toujours vivant, n’est-ce pas?  Faites votre propre expérience, cette règle est modulable en fonction du degré de patholgie du gars qui choisit les films. Enlever parfois les écouteurs et/ou regarder une scène en cachant ses yeux entre ses doigts peut être une bonne idée pour diminuer l’impact engendré par certaines scènes. Pour un petit résumé des films traumatisants qu’on m’a mis A LA SUITE dans le bus, dérouler l’accordeon ci dessous. Ames sensibles s’abstenir.

Film numéro 1: un conflit entre cowboys et indiens, avec indiens décapitant les cowboys, leur découpant la zigounette, écartelant les victimes et les mangeant. Une scène particulièrement charmante, lorsqu’un des cowboy enfonce ses doigts dans la gorge d’un indien mort, lui arrache un truc sanginolant qu’il se foure ensuite dans la bouche pour l’utiliser comme… sifflet pour attirer d’autres indiens et les massacrer.
Film numéro 2: pour poser l’ambiance, il fait nuit, je suis seule à l’étage supérieur du bus, et il me met un film genre Chucky avec une poupée maléfique qui décide de buter tout le monde. Et évidemment, avec la poupée, une nana seule dans un manoir du style manoir où on ne mettrait même pas un orteil en plein jour pour un million de francs!
Film numéro 3: là ça commence mieux, un ptit couple charmant et amoureux part pour une randonnée en forêt. Mais voilà-t-il pas qu’ils se PERDENT, les imbéciles, et que personne n’a évidemment pensé à prendre un téléphone, une carte, une boussole, un truc intelligent, quoi! Et le mec se fait ensuite traîner, lacérer puis dévorer par un ours sous les yeux de sa chérie. Et sous mes yeux à moi aussi car rien n’est épargné au spectateur niveau détails de son anatomie en bouillie.
Film 4: oui non mais là j’ai renoncé, faisant voler en éclat ma propre règle de ne rater AUCUN film.

 
  • 7) Pensez. Toute méditation, qu’elle soit profonde ou alors qu’il s’agisse d’une simple réflexion sur des détails insignifiants de votre existence insignifiante, est bonne à prendre. Cogitez, laissez flotter votre attention au gré des paysages qui défilent, refaites le monde en vous. Conseil: ne le faites pas à haute voix, ou votre voisin va commencer à vous dire qu’il ne parle pas votre langue, dans toutes les langues du monde.
  • 8) Si vous êtes un/e grand/e dépressive, évitez la règle numéro 7. Penser va forcément vous faire pleurer, et pleurer ne passe pas le temps. Quoique… A chacun de trouver ses ptites techniques. L’autoflagellation est donc autorisée, si ça vous divertit. Mais attention, on a INTERDICTION de se supprimer avant la fin du trajet, c’est tricher!
  • 9) Sortez promptement à chaque pause du bus, même minime. Oui, il n y aura sûrement RIEN à voir, mais c’est probablement la seule petite folie dans votre routine pour les 400 prochains kilomètres.
  • 10) J’aurais bien quelques idées sur comment emmerder le monde pour tromper l’ennui, mais ce n’est pas éthique alors on ne fait pas. Non on ne fait pas, j’ai dit (ou alors c’est pas mon idée hein).    
  • 11) Lisez ou écrivez. Sauf si vous êtes malade en bus, auquel cas les toilettes n’acceptent toujours rien de solide.
  • 12) Soyez vigilant face au timing. Je ne parle pas de vérifier que le chauffeur est dans les temps, mais de vous servir du jour et de la nuit pour répartir vos activités. De jour on regarde dehors, on lit, et dès que la nuit tombe, hop on fixe les yeux sur l’écran de la télé.
  • 13) Priez.
  • 14) Comptez tout ce qui peut être compté autour de vous. Les gens, les clous, les gouttes de pluie sur la vitre, les fourmis dans vos pieds. 
  • 15) En cas de tension extrême, balancez vous compulsivement d’avant en arrière. Si ça ne vous calme pas, ça aura le mérite de provoquer des réactions autour de vous. Attention, on ne pousse pas le bouchon trop loin, se faire évacuer du bus avant la fin pour cause d’internement, c’est tricher!

Bonne chance!

 bus

A propos de l’auteur

Article par Marie-No dont le voyage et le dessin sont deux grandes passions. Sur ce blog, ses carnets de route et son tour du monde 2015-2016.

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